Giovanni Tagliamento a été interpellé et mis en examen à Marseille pour fraude fiscale, contrebande, escroquerie et blanchiment. L’homme de soixante ans, surnommé « la petite araignée », est soupçonné d’être le gérant de fait de la succursale monégasque de la société « Lioness Paw » basée au Luxembourg et spécialisée dans la production et la vente de vodka polonaise. On lui reproche des infractions douanières et fiscales liées à des transactions entre la Belgique et la Macédoine. Parmi les autres mis en examen : la fille de Jean-Louis Fargette, caïd du milieu toulonnais abattu en Italie en 1993. Ce dernier était en son temps surnommé “Savonnette” pour sa propension à échapper à la justice. Un surnom qui collerait bien à Giovanni…
Pour la police et la justice, Tagliamento, qui est installé sur la Côte d’Azur depuis trente ans, serait le représentant de la mafia napolitaine, mais malgré de multiples gardes à vue et soupçons – dans l’affaire du casino de Menton en 91, pour le trafic de viande et la fraude aux subventions européennes en 93, pour une histoire d ‘opération immobilière à Beaulieu en 2009… – il n’a jamais été condamné en France. Contrairement à l’Italie où il a passé dix-sept ans en prison.
Il y a un an, il avait été éraflé par une balle alors qu’il était assis à une terrasse de Cagnes-sur-mer en compagnie d’un Croate, qui lui a été abattu par les deux motards qui ont surgi à l’apéro. Une affaire à laquelle il était étranger. Il avait d’ailleurs dit toute son incompréhension et sa surprise sur ce blog !
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La « petite araignée » dans la toile de la justice
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